Oh non pas maintenant....

Il grogne longuement mais laisse son réveil chanter tout seul comme un couillon en plein milieu de l’après midi, il est déjà 15h mais Kei n’a aucune envie de se lever, son dernier client l’ayant laissé partir à 5h du matin, et s’étant fait harponner par Aaron pour un bain de minuit un peu tardif... au final il s’était couché à 8h alors non il n’avait pas vraiment envie de se lever même si il venait de dormir 7h.... c’était trop peu pour avoir une belle peau. Il ouvrit un œil encore endormi, et vit le soleil frapper aux portes de sa rétine, il le referma de suite, et se mit la couette sur la tête. Il n’avait vraiment pas envie de bouger son petit cul rebondit maintenant, et enfin la sonnerie s’arrêta, se qui le fit sourire un court instant. Il commençait à somnoler encore, se disant de toute manière :

*Pourquoi me lever ? J’ai personne à voir, et aucune activité avant demain soir.... autant rester au pieu !*

Alors il commença à se rendormir nonchalamment, bercé par Morphée quand il entendit quelqu’un se garer devant la maison, et environ cinq minute après, il y avait pas mal de raffut en bas, il grogna un moment.

Jun putain !

Cependant, le bordel ne semblait pas vouloir cesser, il jeta sa couette en l’air totalement exaspéré, et se leva, sa nudité en aurait fait passer plus d’un de 6h à minuit, mais il enfila un yukata noir rapidement et le noua à sa taille, se passant la main dans les cheveux tout en baillant, il était claqué et allait lui dire sa façon de penser. Il dévala assez rapidement les escaliers menant au bas de la maison, et arriva dans la cuisine.

Putain Jun, y’en a qui ont bossé cette nuit ! c’est quoi se merdier ?

Il scruta les cartons tout autour de lui puis se rendit compte que tout cela n’était pas vraiment normal, il se tourna et vit un jeune homme inconnu dans son dos, il fronça ses sourcils et le fixa froidement.

Yah ! vous êtes qui ?

Cela dit en passant Kei a légèrement oublié qu’un nouveau collègue devait arriver dans leur résidence durant cette semaine.

- T'aurais pas pu choisir un autre jour pour démanager, sans dèc ?

- Tu crois que je voulais vraiment le faire aujourd'hui ?

Cette remarque de mon frère ainé, n'avait fait qu'assombrir d'avantage mon humeur. Non mais sans déconner, comme si j'avais choisis volontairement de passer mon seul jour de congé depuis des lustres à mettre mon nez dans les cartons et ce depuis l'aube. Shintarô avait le chic pour faire de petits commentaire quand on le voulait le moins.

Spoiler:

- Et puis en plus, on était vraiment obligé de tout faire aujourd'hui ? C'est pas comme si tu passais de Tôkyô à Sapporo non plus, tu restes sur l'île à cinq minutes de ton ancienne résidence.

Bon, sur ce point il n'avait pas tort mais quitte à gâcher une journée de surf sous un ciel à en faire pâlir le paradis, autant le faire jusqu'au bout. Et oui, avec moi c'était tout ou rien, pas de demi-mesure. Une des raisons pour laquelle mes ex-colocs et moi passions d'ailleurs notre temps à nous battre...et ce n'est pas juste façon de parler, l'un d'eux se trouve à l'hosto au moment même où je charge le dernier d'une longue série de cartons dans la camionnette de mon second frère ainé.
Une fois que Tarô mis le contact et démarra pour prendre la route pour ma nouvelle résidence, j'avais l'impression d'avoir été purifié de six ans de souillure infligés par deux connard aussi que des porcs croisés à des singes.

Ah oui petit détail non négligeable lorsqu'on vie avec moi, je suis un vrai maniaque de la propreté.

Dix minutes plus tard dont cinq voire six passé à écouter mon frangin déblatérer des futilités avec les patients qu'il croisait sur le chemin, j'arrivais enfin dans ma nouvelle demeure; De l'extérieur ça ressemblait à l'ancienne mais j'espérais de tout mon cœur, au point de prier tous les dieux existants, que l'intérieur n'avait rien à voir.

- Voilà, on est arrivé ! Par contre je t'aide pas à ranger, hein. Moi j'ai mieux à faire.

Affichant un petit sourire narquois agrémenté d'un regard mystérieux, il descendit de la camionnette et souleva une bâche à l'arrière pour exposé sous mes yeux ébahis, une planche de surf...et neuve en plus !!

- Faux frère !!! Tu rôtira sur ta planche une fois en enfer pour ce que tu viens de faire !
- Cause toujours...et amuse toi bien à ranger tes cartons !!

Presque quinze heures....c'était le moment idéal pour dompter les vagues. La moral encore plus bas que les chaussettes et le regard envieux dirigé vers la mer, je commençais à porter les premiers cartons dans mon nouvel appartement.
Bien qu'il ne soit pas aussi impeccable que dans mes rêves les plus fous, le niveau de propreté était déjà plus élevé que celui de mes anciens "compagnons". Quinze minutes plus tard, soit à trois heures piles, j'avais réussi à ramener à moi tout seul la quasi-totalité de mes affaires; Comme j'aime à le dire, "Une pause s'impose !!", enfin c'était surtout qu'une envie pressante était le prétexte idéal pour m'arrêter.
Une fois ma vessie vidée dans son intégralité et alors que je retournais à mes occupations, je tombais nez à nez avec un jeune homme au ton et à l'attitude plus qu'impolie.

- Yah ! vous êtes qui ?

- Je te retourne la question. Et c'est pas parce que tu dis vous que ça te rend plus agréable !

Je dévisageais ce gars qui avait le culot de me gueuler dessus, sans ajouter un mot et en affichant un air peu commode; Pour une première rencontre, on pouvait dire qu'elle était chaleureuse en à sens...même électrique.

La réponse que le jeune homme fit à Kei ne lui plus pas pour le moins du monde non mais dit donc pour qui il se prenait celui là.... le jeune hôte était fatigué, énervé et exaspéré....

Moi je vis ici ça se voit pas ?

En plus, il ne fallait pas oublier qu’il était totalement nu sous son yukata, face à un jeune homme qu’il n’avait jamais vu de sa vie. Il allait gentiment lui expliquer sa façon de penser en le foutant dehors à grand coup de pieds dans le cul, puis il se souvint d’une petite... minuscule discussion qu’il avait eu avec Andy...

Flash.

Andy avait fait appeler Kei dans son bureau un soir avant son service, l’hôte se présenta bien habillé, bien coiffé, et croisa ses bras et ses jambes une fois installé dans le fauteuil face à son chef.

T’inquiète pas, tu n’as rien fait de mal rassure toi.
Oh je ne suis pas inquiet.
Tu n’es jamais inquiet de rien Kei... *Andy soupira légèrement puis se leva, il se mit assis sur le coin de son bureau et le regarda* Tu vas avoir un nouveau colocataire d’ici peu de temps, et Jun n’étant pas là pour l’accueillir, je compte sur toi pour être aimable avec lui !
Un nouveau ? pourquoi on est bien avec Jun.... et le dernier coloc en date était un connard fini !
Probablement, mais c’est comme ça ! il y’a eu un problème dans la résidence où il était, et je ne vais pas le mettre ailleurs vu que la tienne permet d’accueillir une personne ! alors tu prends sur toi, tu es gentil et tu l’aides quand il arrive !
Ben bien sûr....
Kei t’as pas le choix alors met y un peu de bonne volonté, ou c’est de Max que viendra l’ordre !
Bien chef...
Il arrivera en milieu de semaine prochaine, ah j’allais oublié, c’est un maniaque de la propreté ce qui ne devrait pas trop te gêner vu que toi aussi tu aimes bien ça.
*Kei soupira*
Allez ne fait pas l’enfant ! Je suis sûr que ça ira !
Oui chef....

Il se leva sans ajouter un mot, et partit travailler.

Fin du flash.

Il regarda le nouveau, et se massa la nuque un peu gêné.

T’es le nouveau coloc.... désolé j’ai partiellement oublié que tu devais venir... et je suis de mauvais poil quand on me réveille brusquement.... Je m’appelle Kei.

Il lui tendit sa main en guise de bienvenue attendant que le jeune homme la prenne aussi ou lui mette un vent royale.

Jun est absent pour le moment, j’te ferais visiter même si tu dois déjà connaître les pièces...

Son regard se porta un moment sur tous les cartons qu’il y avait autour d’eux.

J’t’aiderais aussi après ma douche....

- Moi c'est Shinobu.

Jamais je ne serrais la main d'un gars sans savoir ce qu'il avait fait avec avant ça, surtout quand le gars en question sortait de sa chambre en petite tenue. Me contentant de lui adresser un petit sourire aimable, je passais devant lui pour porter jusqu'à ma chambre les cartons que je venais d'amener.

- T'en fait pas pour la visite, après tout, toutes les résidences sont sur le même modèle. C'est comme si j'avais jamais quitté l'autre porcherie, même si c'est plus propre. Et en ce qui concerne le rangement, je vais le faire moi même... Tu peux retourner dormir si tu veux Kei-kun.

En fait, je ne disais pas ça parce que je me souciait de sa santé ou autre chose, mais parce qu'un autre petit défaut - qui faisait mon charme, ou pas - était que je détestais que l'on touche à ce qui m'appartenait sans me demander ma permission.
Moi chieur ? J'en suis l'essence même, mais à partir du moment où l'on comprend ma façon de marcher, je suis aussi docile qu'un agneau.

J'étais bien partit pour finir ma chambre avant la fin de l'après midi, mais c'était sans compter sur un léger détail qui à mes yeux était une véritable calamité. A priori, l'ancien occupant de ma chambre avait eu le bonne idée de peindre ma chambre en noir et....rouge; Cette couleur à première vue banale, je ne pouvais la supporter à grande dose, un peu comme pour les taureaux., rien qu'à sa vue, mon sang ne faisait qu'un tour. Je refermais la porte d'un coup sec et abandonnais les cartons devant "la porte de l'enfer" pour retourner dans le salon d'un pas précipité pour y retrouver mon nouveau colocataire, hélas ce dernier semblait avoir disparu.

- Où est-ce qu'il peut....la douche !!!

Sans perdre une seconde, je me ruais dans la salle de bain sans crier gare et me retrouvais face à Kei en tenue d'Adam, plutôt bien proportionné certes mais je n'avais pas le temps pour ce genre d'oisiveté. Posant mes mains de chaque côté de ses épaules, je le fixais avec sérieux et un sourire aux lèvres, on aurait dit un illuminé.

- Je vais avoir besoin de ton aide finalement, si je veux avoir fini ce chantier avant demain !

De une il ne lui serra pas la main, de deux il l’envoya royalement balader pour son aide... Kei faisait un effort comme Andy lui avait dit, mais le nouveau là ne semblait pas commode, et si ça recommençait comme l’ancien, il allait vite le faire déguerpir.... Il le regardait partir avec ses cartons, et d’un air hautain que Shinobu ne du sûrement pas voir, il alla se doucher.

Nan mais pour qu’il se prend l’autre con, ras j’te jure, des abrutis comme ça, je m’en passerai bien moi....

Il jeta son yukata à terre, fit couler l’eau chaude, puis la régla, et comme une sorte de rituel avant d’aller se doucher, il se rasa d’abord, puis nettoya son évier. Il remit la main sous l’eau pour voire si la température était toujours idéale, et il allait s’engouffrer dedans quand il sentit un courant d’air froid venir sur lui, il vit la porte ouverte, et un Shinobu qui le regardait, il n’avait qu’une envie c’était de lui coller son point à la figure. Mais il n’en eu pas le temps, l’homme posa ses mains sur ses épaules et le fixa, Kei eut un certain mouvement de recul.

- Je vais avoir besoin de ton aide finalement, si je veux avoir fini ce chantier avant demain !
- Mais bien sûr ça va pas dans ta tête ? *il le repoussa* de une tu me serres même pas la main, genre j’ai 15 millions de germes dessus, tu dis que je suis impoli mais t’es pas mieux, de deux j’te propose mon aide, et tu m’envoie paître, et là t’as besoin de moi ? Et pourquoi ? soulager la bosse en formation dans ton pantalon même pas en rêve ! *il se r’habilla*

Il faut préciser aussi que Kei est très docile avec les clients, mais un brin coléreux lorsqu’il est à la maison. Il se sentait vexé par l’attitude de l’autre et n’allait pas se soumettre aussi facilement, ici, il était chez lui, et non l’inverse.

Le cerveau de Kei fumait dans sa tête.... Pas assez sculpté ? pas assez sculpté ? Nanmého pour qui il se prenait celui là ? Un dieu.... tsss il était juste.... un idiot avec un peu de muscle et une grande gueule ! pas étonnant que ces anciens coloc' ne voulaient plus de lui.... En tout cas si il allait chercher à imposer sa loi dans sa maison ! c'était même pas la peine d'y penser ! nanmého ça faisait 4 ans que Kei était ici, et il n'allait pas se laisser faire marcher dessus par un premier venu ! Et voulant bien faire comprendre à ce Shinobu que ses désirs n'étaient pas des ordres, le jeune hôte prit quand même le temps de prendre sa douche tranquillement, de se coiffer, et de s'habiller avec un jean et un t-shirt noir simple. Quitte à reprendre une douche aprés, il voulait juste l'emmerder royalement ! Et c'est fier de lui qu'il sortit de la salle de bain au bout d'un demi heure. L'homme était toujours installé sur le canapé comme si le lieu lui appartenait déjà, Kei se planta face à lui l'air sur de lui, bras croisés, moue sérieuse.

Juste un truc avant de te laisser la parole ! ça fait 4 ans que je vis dans cette résidence ! alors je n'ai pas du tout l'intention de me laisser marcher dessus ! si notre façon de vivre ne te convient pas à Jun et moi alors au revoir ! mais on va certainement pas changé du tout au tout pour un nouvel arrivant ! ensuite ma chambre c'est ma chambre ! idem pour la tienne ! j'ai assez de maturité pour respecter l'intimité de chacun ! pour le ménage chacun s'occupe de sa chambre, et les parties communes ont les fait en fonction de nos horraires ! ensuite la cuisine, tu te fais ce que tu veux comme tu veux... (de toute manière c'est l'hôtel qui les approvisionne) si tu veux que je fasse à manger pour deux suffit de prévenir mais pas de débarquer comme une fleur et de taper dans le plat ! tu sors comme tu veux ta vie je m'en fous ! on es adulte, on a aucun compte à se rendre ! mais n'amène aucun client ici ! Bon c'est quoi que tu voulais me demander ?

Han oui il est comme ça Kei, franc, un peu maladroit, à cheval sur certaine chose, et pas sur d'autre. Il a pas l'air comme ça, mais une fois qu'ils se sont apprivoisés avec l'autre il est facile à vivre. D'ailleurs c'est lui qui fait le ménage la plus part du temps. Et qui cuisine aussi.... d'ailleurs il cuisine toujours pour deux alors bon.... au fond, il s'en fout qu'on vienne taper dans son plat il veut juste que tout soit équitable ici, et que la bonne poire soit pas toujours la même personne.