Toi que j'appelle mon frère... (PV Andy)

En dépit du brouillard et d'une tempête annoncée la veille à la météo du soir, Maxwell s'était levé avant l'aube et avant pris la direction du port à bord d'une des voitures de location de l'hôtel pour ne pas éveiller les soupçons.

Il avait l'intention de disparaître complètement de la surface de l'île le temps d'une journée et de ne revenir que le lendemain matin, comme une fleur, agissant comme si ce jour n'avait jamais existé. Tout les ans il faisait la même chose, sauf qu'il changeait de destination et de moyen de transport pour brouiller les pistes d'une année à l'autre.
Une fois arrivé au port, il alla dans l'entrepôt le plus éloigné pour en y prendre discrètement un petit voilier manœuvrable par une seule personne dont il croyait avoir réussi à cacher l'existence en le rangeant ici.

Spoiler:

L'anglais largua les amarres et s'élança en mer, l'air serein en tentant d'apercevoir l'horizon à travers cette purée de pois qui semblait vouloir l'accompagner jusqu'à la plus belle des îles privés de l'archipel que son frère et lui possédaient; Le poids qu'il sentait dans sa poitrine depuis quelques jours se dissipait au fur et à mesure qu'il s'éloignait de la côte, étant sûr que personne ne pourrait le retrouver dans cette brume épaisse.
Muni d'un GPS maritime, il trouva aisément sa route jusqu'à l'îlot qu'il aimait tant: Raïga; Il y avait mis les pieds pour la première fois il y avait plusieurs années de cela, alors qu'il venait tout juste d'être adopté par les Masaki et que son père adoptif leur avait fait la surprise à Andy et lui d'y construire une petite maison.

"C'est votre petite île, vous devrez la gérer en attendant de mériter et d'avoir Taïna"

Le brun sourit en se rappelant ces paroles une heure plus tard, alors qu'il jetait l'ancre au petit embarcadère de l'îlot où il mouillerait pendant la journée, il était arrivé plus tard que prévu puisqu'il ne pouvait pas utiliser les voiles en l'absence de vent, il avait du ramer pendant tout le trajet; C'est Andy et lui qui avaient construit ce petit ponton de bois pendant qu'ils menaient à bien leur projet de gestion de l'îlot.

Il prit son sac et marcha un moment sur la plage l'air pensif avant de se diriger vers la petite maison située un peu plus haut dans les terres; La maison était intact lorsqu'il ouvrit la porte, pas un seul grain de poussière, normal Andy et lui venaient souvent y faire eux même le ménage.
Cette maison était son refuge en ce premier janvier où il ne fêtait plus rien, ni le jour de l'an, ni l'anniversaire d'Andy, ni la raison de sa venue ici: l'anniversaire de la mort de leur père.

Si Maxwell prenait la peine de s'exiler chaque années c'est parce que toutes les années où il était resté près d'Andy pour tenter de lui remonter le moral, de violentes disputes éclataient entre eux deux et plusieurs semaines comparables à la guerre froides s'en suivaient; Il avait donc prit l'initiative de s'isoler à chaque fois, après avoir préparé le petit autel bouddhique à la mémoire de leur père pour rendre les choses plus facile pour Max.

Le duc s'installa sur la véranda et observa le ciel peu clément, qui lui rappelait l'attitude de son frère envers lui.

Las.... oui je crois que c'était le mot.... Las de tout... de l'île, de la vie, des gestions, des clients, et des obligations, las de devoir me réveiller le matin par obligation, et non par réel choix... las de sentir en moi se vide pesant qui ne faisait qu'empirer avec le temps.... Las de me battre avec toi tout les jours... Mais ça comment pourrais tu le savoir Max.... je ne te laisse même plus m'approcher. Aujourd'hui, j'avais prévenu tout le monde que je ne serais pas là pour la journée, que je laissais mon téléphone allumé en cas de problème mais que je voulais prendre une journée de recul. Les assistants étaient assez paniqués mais ils pouvaient gérer, ce n'était pas la fin du monde après tout. Enfin j'espèrais que ça ne le soit pas...

Il allait à son armoire, vêtu simplement d'un yukata noir, ouvert, montrant son intimité aux poissons qui passaient dans sa chambre, et autres habitants de la mer, il prit des affaires, et s'en alla à la salle de bain. Une bonne douche bien chaude plus tard, et son corps totalement séché, il resta nu devant la glace, se mettant de la crème sur le corps et le visage, ayant la peau fragile, il devait se tartiner pour ne pas peler à tout bout de chant. Il se coiffa soigneusement, cheveux lissés et laqués, dents brossées, et haleine fraiche. Il enfila un caleçon DIM noir, un jean au genoux légerement troués, une chemise à carreaux rouge aux manches 3/4, puis il sortit de là, se mettant assis sur la marche devant la porte, il enfila des baskets noires et se redressa, brenant une besace avec clés, pass, téléphone, il semblait prêt. Un léger coup d'oeil dans le miroir pour confirmer que c'était bon, puis il enfila un sweet sans manche blanc, à capuche, il le ferma, mit la capuche sur sa tête, et sortit enfin.

Spoiler:

Je n'avais pas l'habitude d'aller à Raiga le jour là j'y allais la plus part du temps le jour de la mort de ma mère, ou pour des dates stupides comme Noel... la St Valentin.... des jours où je n'avais pas envie de cotoyer le bonheur des couples qui se faisaient ou s'enivrer à SH... Le brouillard était de rigueur, je pris un quad à mon garage comme souvent, et je m'en alla. Avec mon allure actuelle, j'étais quasment sur que personne ne me reconnaîtrait... ça change du costume chemise/cravate/veston de serveur/chaussures vernies. J'avais acheté un CARVER 250 il y avait environ un an, fatigué de devoir batailler avec le vent ou les rames... je n'étais pas un aventurier comme Max... ce que père déplorait souvent lui qui avait vu les 4 coins du monde, moi la seule chose que je voulais explorer plus que tout au monde c'était mon jeu d'acteur et non des bout de terre. Cependant Raiga avait... c'était.... différent... j'avais un attachement pour cette île. Peut être parce que c'était le seul endroit sur cette foutue planète où Max et moi faisions un effort, et nous étions à peut prêt gentil l'un avec l'autre. Cependant... ça remontait à des années quand nous y sommes allés ensemble pour la dernière fois.

Spoiler:

La journée était déjà bien entamée quand Andy posa le pied sur le panton de la petite île, il eut un petit sourire qui s'afficha sur son visage cernée. Elle lui procurait toujours les mêmes émotions, joie, et peine mélangée, mais comme pour ne pas la vexer, il lui souriait à chacune de ses arrivées. Sur le coup il ne fit pas gaffe au voilier de Max arrimé juste en face du sien, ce n'était qu'en se retournant qu'il le vit enfin. Son sang ne fit qu'un tour dans sa tête et son sourire s'effaça, il regarda vers la maison au loin, et voulu repartir mais le brouillard s'épaississait de plus en plus, et comme pour le contrarier, une pluie soudaine et violente s'abattit. Courant jusqu'à la petite maison, il arriva dans l'entrée, trempé et grelottant, retirant ses chaussures et son sweat.

Décidement c'est pas mon jour je crois...

Il soupira et se passa la main dans ses cheveux toute sa coiffure était ruinée maintenant.. oh tant pis aprés tout, il n'était pas là pour séduire. Grelottant toujours, il s'avança dans le salon, et entreprit de faire du feu pour se réchauffer, il ne pensa pas à chercher Max, de toute façon, il allait bien finir par se voir. Le feu commençait à crépité dans la cheminée, Andy alla chercher une serviette à la salle de bain, et commença à se sécher torse nu devant le feu naissant, il ne put s'empêcher de soupire d'aise un moment se sentant à l'abris ici.

Maxwell fût tiré de sa somnolence par la pluie qui tombait dru depuis quelques minutes, les vitres de la véranda étaient brouillés par l'eau qui ruisselait et les combles de la maison tremblaient à cause du vent qui soufflait violemment.

Spoiler:

Il s'étira longuement, baillant comme un lion paresseux sortant d'un merveilleux rêve et quitta son fauteuil en osier. Il n'était que midi et il n'avait pas vraiment faim, la seule chose dont il avait vraiment envie c'était que cette journée passe le plus vite possible
L'anglais alla quand même dans le cuisine pour préparer quelque chose à manger, le plat préféré d'Andy comme tout les ans; Pain brioché, saucisse et moutarde, en somme tout ce qu'il fallait pour un faire de délicieux hot dogs qui auraient mis l'eau à la bouche de son frère adoptif s'il les avait vu. Alors qu'il s'apprêtait à couper le pain, Maxwell entendit du feu crépiter dans la cheminée et quelques pas sur le parquet du salon.

- Un animal peut-être...

S'armant d'un couteau de cuisine, il se dirigea à pas de l'eau, prêt à dépecer toute bête sauvage qui tenterait de l'attaquer en ce jour maudit; Mais quelle ne fût pas la surprise quand il découvrit le bel animal en question, il en laissa tomber le couteau sur le sol.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Aujourd'hui en plus de ça ?

Il restait à le fixer, bouche bée se demandant même s'il ne s'était pas trompé de jour. On était bien le premier janvier 2010, non ? Alors pourquoi il n'était pas en train de prier pour le repos de son père au lieu de se trimbaler à moitié nu sur leur île en pleine tempête. Le brun ramassa son couteau et détourna les yeux pour pouvoir lui parler sans perdre le fil.

- Tu devrais t'occuper de Nobu, non ? Et au lieu de ça, tu viens te prélasser ici ??

Aie...une fois de plus, il avait mal choisis ses mots et n'avait pas pu s'empêcher de se montrer agressif avec lui.

Je n'avais pas vraiment fait attention aux bruits alentours, j'étais concentré sur le feu dansant sous mes yeux, me séchant les cheveux en même temps tout en fredonnant un air que mon père aimant grandement, je ne m'en rendis pas vraiment compte, j'étais trop perdu dans le fil de mes pensées. Je n'entendis pas Max arriver au début, je n'y avais pas prêté attention, le feu me r'appeller une scène de Moulin Rouge et je ne sais pas, c'est comme si tout se remettait en place dans ma tête. Je n'appréciais pas vraiment se film mais ma mère en était folle, je m'en souviens encore...

Il sursauta encore en entendant le couteau tomber au sol, il fixa larme blanche en frissonnant, puis il fixa le Duc.... cet homme censé être son frère... il n'y avait que devant les journalistes qu'ils se comportaient comme de réels frères... autrement tout les séparer grandement, fortement même... et nottament cette arrogance que Max avait envers Andy... ces mots le blessant à chaque fois comme c'était encore le cas maintenant. Le jeune japonais soupira longuement reportant son attention sur le feu qui se consummait, il remit une buche dans l'embrasement qui reprit un peu plus vie. Il accusa les phrases de Maxwell sans broncher au début, restant assis avec la serviette autour des épaules, sa peau fraîche reprennait un peu de chaleur au fil des minutes passantes. Il ramena ses genoux contre lui et osa enfin poser son regarde sur son ainé.

Je n'ai pas dormi de la nuit... je suis allée sur la falaise où on avait jeté ses cendres, j'ai prié de longues heures devant le petit temple dans ma chambre. Je ne t'attends pas pour rendre hommage à mon père... je ne t'attends pas pour penser à lui.... c'est juste que.. j'ai rêvé de Raïga avant hier soir... comme si il voulait que je vienne ici alors je suis venu.

Il se tourna de nouveau vers le feu et posa son menton sur son genou, songeur, il ne voulait pas déclencher de guerre se soir, il était fatigué de celà, aujourd'hui il avait 24 ans... et il s'en fichait royalement. Il se mordit doucement la lèvres puis inspira dicrétement mais profondément, et commença à chanter.

Never knew I could feel like this
Like I've never seen the sky before
I want to vanish inside your kiss
Every day I'm loving you more and more

Il s'arrêta un instant pour reprendre son souffle, le coeur tremblant comme sa voix.

Listen to my heart, can you hear it sings
Telling me to give you everything
Seasons may change, winter to spring
But I love you until the end of time
Come what may
Come what may
I will love you until my dying day

Il murmura la dernière phrase et regarda Max les larmes aux yeux.

Elle lui chantait toujours ça dans leur intimité... et quand j'étais plus jeune... elle venait me voir le soir, et elle fredonnait : come what may, I will love you until my dying day.... Comme je lui en veux de ne plus le fredonner....

Il n'avait pas envie de l'entendre geindre, pleurer ou lui reprocher quoique ce soit. La chanson qu'il fredonnait avait l'effet d'un courant d'air chez l'anglais éphémère, insignifiante mais qui rendait mal à l'aise. L'anglais fixa l'âtre avec amertume, sans prêter attention aux paroles de son frère cherchant à s'échapper à travers cette petite fenêtre rouge quitte à s'y brûler les ailes pour ne pas avoir à affronter de nouveau son regard larmoyant qui lui inspirait plus de la colère et de la déception que de la compassion.

Chaque fois qu'il entendait Andy au fond c'était pareil, sa mère était morte et son père aussi et maintenant il se retrouvait seul. D'accord ! Mais ce n'était pas le seul dans ce cas, non ? Maxwell aussi avait perdu ses parents, non ? En plus de ça, il avait aussi perdu le père d'Andy auquel il tenait beaucoup et pourtant il n'en disait rien, peut-être qu'il se cachait derrière cet air agressif, sûrement même mais il n'avait pas la faiblesse d'apparaître comme une victime face aux autres. En ce point, il était vraiment déçu par Andy en un sens car si lui aussi disparaissait, qu'allait devenir son petit-frère ? Il n'arriverait sûrement pas à surmonter cette nouvelle épreuve seul, même si Maxwell ne comptait pas vraiment pour lui.
Ne préférant pas s'étendre sur le sujet, Maxwell retourna en cuisine après avoir ramassé son couteau et se remit à la tâche en essayant de vider son esprit. Cette soirée avec Andy allait mal tournée à tous les coups, il le sentait du plus profond de son être, pourtant...il allait faire un effort pour agir le moins brusquement possible.

Un soupir exprimant toute la détresse qu'il ressentait à ce moment même s'échappa de ses lèvres, il leva les yeux au ciel implorant le Seigneur de lui venir en aide avant de rejoindre le salon en portant les hot-dog et du coca sur un plateau argenté. Il alla s'asseoir sur la grande table à manger et jetant un coup d'oeil à son frère à l'air chétif et mal en point...s'en était désolant.

"Tu dois avoir faim...j'en ai préparé assez pour deux alors...."

Pour briser ce silence insoutenable qui régnait dans la petite maison, le Duc alluma la télévision évitant le plus possible de croiser le regard de son frère. Chouette ! Un truc débile et inintéressant était diffusé...la soirée promettait d'être longue.

Le voir me regarder avec aussi peu d’amour... avec autant de pitié... je n’en pouvais plus de son regard... je n’en pouvais plus de ce qu’il me faisait subir. Finalement, le psy avec lequel je parlais... avait peut être raison pour tout. Il m’avait parlé du syndrome de Stockholm dans lequel les victimes éprouvent de faux sentiments pour leurs agresseurs. J’ai pas vraiment comprit tout ce qu’il m’avait dit, mais il était persuadé de ça. Et là ce soir, éclairé par la cheminée qui dansait sur nos silhouettes... je venais enfin de prendre conscience que cet homme que j’avais à tour de rôle craint, haït, détesté, aimé.. n’était rien pour moi. Rien d’autre qu’un fils de bourge anglais rapporté dans mon univers. Qu’il avait prétendu m’aimer sans jamais le faire vraiment. Comment avais je pu être aussi naïf... je me détestais... si seulement il savait à quel point il m’avait détruit se fiche de chien.

Il soupira longuement et se passa la main dans les cheveux, il le vit revenir avec de la nourriture, il n’en avait absolument pas envie. Il lui lança un regard noir, froid, assez sûr de lui, il se leva, poussa Max dans un fauteuil, se mettant sur lui il lui arracha violemment sa chemise.

Se soir, je te donne ce que tu as toujours voulu avoir, dit moi non et je m’en irais maintenant, tempête ou pas... C’est ce soir ou jamais Max... Prend compte de ça et réfléchit bien !

Je l’embrassai avec passion mais avec haine aussi voulant prendre les choses en mains pour une fois. Je me détachais de lui, et jeta la serviette que j’avais en main, toujours torse nu, je le fixais avec hargne, me mordant la lèvre avant de monter à l’étage dans notre chambre qui était toujours constituée de deux lits. Je n’avais pas dormi ici depuis des années. Je crois que fondamentalement, je n’avais jamais dormi ici. Mais ce soir c’était différent....

Il s’allongea en boxer dans un des lits, se disant que de toute manière, il ne monterait pas parce que se serait trop facile. Il soupira et regarda la pluie s’abattre sur la vitre. Ecoutant les bruit de la maison sans vraiment faire gaffe, perdu dans ses pensées, tremblant de froid malgré tout. Il se mit assis dos à la porte, prêt à s’en aller...

Alors c'était vrai...il n'y avait qu'une minuscule frontière entre l'amour et la haine. Maxwell avait l'impression de se trouver sur cette ligne imaginaire à ce moment même, assis sur cette limite nommée passion alors que son bien aimé frère exprimait tout son ressentiment envers lui avec violence.
Il le sentait dans son regard, cette tension qu'ils ressentaient tout les deux prêts à commettre l'irréparable d'une façon ou d'une autre en détruisant l'un l'autre leur chairs ou en se meurtrissant l'un en l'autre. L'anglais regardait Andy sans expression particulière, le regard vide reflétant son âme à présent identique à un vaste champs de ruine, les paroles d'Andy lui semblait être de vagues murmures, des bribes de paroles qui pourtant le blessait profondément; Il se disait "Alors c'est là la fin de tout, le point de non-retour".

Au moment où le japonais déposait ses lèvres sur les siennes, Maxwell eu l'impression qu'un fil se brisait, ce seul fil qui les reliait et qui faisait d'eux deux plus que de simple étrangers, ce lien qui retenait tout la colère du jeune noble, qui l'empêchait de vouloir briser celui qui aimait d'une passion annihilante.
Il entendait les pas appuyés d'Andy montant les escaliers; Lui se trouvait toujours assis dans la même position, semblant inerte à fixer la pluie battante sur le carreau et pourtant, il demandait pardon. Il suppliait son père adoptif de lui accorder son pardon pour ce qu'il allait faire. Malgré sa promesse de ne jamais blesser Andy, de le protéger de tout mal, il s'apprêtait à le dévaster comme un démon n'ayant pour but que de nuire à la personne qu'il possède.

Maxwell souleva lentement sa carcasse vide de toute compassion dès à présent, sa chemise déchirée pendait pitoyablement dans le vide comme les lambeaux de son âme alors qu'il entamait l'ascension des escaliers. Désormais plus rien ne l'arrêterait, ni les cris, ni les pleurs, il était comme un cerbère n'écoutant que les ordres de ses maîtres: la violence, la douleur et l'insensibilité. Alors qu'il tentait de pousser la porte, il sentit le corps de feu son frère - car il était maintenant mort pour lui - butter contre elle.

- Ecarte-toi...

Il attendit le temps qu'il fallu pour qu'il se pousse et qu'il ouvre la porte sur le visage figé et le regard froid et inanimé de Maxwell; Ce dernier ne laissa pas même le temps au jeune japonais de réagir à quoique ce soit qu'il l'empoigna brutalement par le poignet, le trainant puis le plaquant contre la baie vitrée. Il pris possession de ses lèvres tel un souverain envahissant un royaume par la force, ses mains marquaient impitoyablement le corps d'Andy en le parcourant avec minutie.

Dehors la tempête de semblait pas vouloir s'atténuer, violentant le feuillage des arbres sans répit.